Quel est le lien entre Alimentation et Emotions ?
- ceciliawelker75
- 27 sept. 2024
- 5 min de lecture
Notre alimentation est liée à la tradition familiale, sociétale, géographique.
La tradition familiale, la région dont nous venons, et les habitudes alimentaires de nos proches exercent une influence majeure sur la manière de nous alimenter, sur notre nutrition. Ceci est indéniable.
Certaines personnes choisissent de s’en éloigner car elle ne correspond plus à leurs besoins, et d’autres ont développé des allergies ou des intolérances, et ont donc dû adapter leur alimentation.
D’autres ont gardé ces habitudes, et continuent à avoir une alimentation liée à ces traditions. Suivant le pays, la région, dont nous venons, ou celle où nous vivons, il y a une grande variété de produits et notre corps réagit à sa manière en fonction de ce que nous lui donnons à boire, et à manger. Chacun est différent et à des besoins différents.
La nourriture est aussi liée à nos émotions.
Dès petits nous intégrons le lien vital de l’alimentation, pour notre propre survie, c’est instinctif. Rapidement, la nourriture peut intégrer un aspect « plaisir », « partage », « festif » puisque quel que soit notre origine, notre culture, les habitudes de notre foyer (celui dont on vient), nous partageons la nourriture, qui permet aux Hommes de se regrouper, de se réunir.
Souvenez vous aussi ! « On va se faire un bon plat, un bon repas avec les amis ! »« On va fêter ton anniversaire avec la famille ! ».Des occasions sympas et chaleureuses qui ancrent l’aspect « plaisir et partage » de la nourriture. C’est souvent un moment de convivialité, de rires, de bonheur, et de plaisir que nous ancrons lorsque nous mangeons. Il y a aussi ce réflexe, « si tu es sage, tu auras le droit de manger des bonbons, du gâteau, ou une autre douceur ». C’est aussi ce souvenir réconfortant d’un plat ou d’un dessert qu’avait l’habitude de préparer notre grand-mère, ou notre père. L’alimentation est donc bien présente et très ancrée dans certaines situations « plaisir et conviviales » depuis notre naissance. Ou alors, pour d’autres, qui ont manqué de nourriture, celle-ci s’est faite rare pendant une période de la vie, et elle représente la survie, le manque, alors on peut y associer d’autres émotions, de peur, de stress, d’angoisses, et avoir un autre type de rapport à la nourriture en grandissant. Ou bien encore « Manges sinon tu resteras petit et faible », autant d’injonctions et de croyances qui s’installent dans notre subconscient, et qui sont reliées à des personnes de notre vie envers lesquelles qui nous avons développé un lien affectif, émotionnel, et à qui nous accordons notre confiance.
Pour chacun, l’alimentation représente donc des choses différentes, des besoins inconscients différents, et une source de nutrition qui contient une part d’émotionnel.
Il est important de partir de cette observation, et de tenir compte de la part émotionnelle.
Que signifie « Manger ses émotions » ?
Cela signifie « manger lorsque j’ai une forte émotion », c’est manger en réaction face à une émotion qui survient.
C’est quelque chose que je fais inconsciemment, comme un réflexe, lorsque je me retrouve dans une situation, quel qu’elle soit professionnelle, ou personnelle, et qui me procure une ou plusieurs émotions, et me déclenche automatiquement l’envie de manger.
C’est une réaction, qui me permet en quelque sorte de me protéger dans cette situation, qui est générée par l’émotion forte que j’ai ressenti.
C’est comme si la nourriture permettait d’apaiser une émotion qui survient en quelques secondes, et de calmer une sensation désagréable, et me sentir mieux. En mangeant, je suis donc dans la réaction émotionnelle. C’est comme pour un fumeur, souvent il va sortir une cigarette dans un contexte émotionnel fort, pour « se calmer », du moins c’est ce qu’il pense.« Manger ses émotions » revient à « Etouffer un ressenti », pour empêcher l’émotion désagréable, voire insupportable de vous faire souffrir plus longtemps, c’est donc un moyen de lui couper l’herbe sous le pieds.Avec la nourriture, nous anesthésions cette émotion, et mangeons sans conscience, en quantité, ou peu mais mal, jusqu’à ne plus avoir les signaux de l’émotion. C’est ce qui nous amène à manger trop, par manger du sucre à outrance par exemple.
En quoi est-ce problématique d’étouffer notre émotion ?
Sur le court terme la nourriture nous comble, nous apaise, nous calme. En somme elle nous fait du bien. L’émotion se calme après cela...tout va mieux. Mais très souvent, nous pouvons ressentir de la honte ou de la culpabilité d’avoir eu ce comportement, de ne pas avoir réussi à « Contrôler » ses émotions. Si vous ressentez cela, alors le cercle vicieux s’installe, puisqu’après avoir été dans une situation d’inconfort, vous vivez à nouveau l’inconfort de la culpabilité, de la honte, et la spirale continue de tourner.
En résumé, faire taire notre émotion avec la nourriture, c’est comme mettre une rustine sur le trou d’un pneumatique, c’est trouver une solution rapide pour gérer l’urgence qui se déclare. En gérant juste l’urgence du moment, on ne va pas plus loin, on ne va pas aller comprendre pourquoi cette urgence se produit, ce qui a pour conséquence de risque de devoir faire face, de manière répétée sur le temps, à ce type d’urgence. Ces urgences sont la manifestation de notre réaction émotionnelle, nous l’appelons le « symptôme ». Vous me direz que le symptôme est lui-même la manifestation d’un problème, oui c’est bien cela, alors il est donc nécessaire d’aller comprendre quel est ce problème et d’où il vient. Il faut par conséquent aller explorer ce qu’il y a de plus profond qui existe et qui crée ce problème.
Quel est le risque en continuant à gérer au cas par cas les urgences lorsqu’elles se produisent ? Sur le long terme, ce comportement devient automatique, il s’installe et devient une habitude, car un acte répété régulièrement devient une habitude, et c’est là que surviennent différents troubles comme les troubles du sommeil, les troubles du poids et d’autres problèmes sur notre santé qui peuvent être légers au début, même silencieux, mais qui a terme, grandissent et mettre réellement notre santé en danger. Il est important de noter et de se souvenir que ce qui a une conséquence sur le corps à une conséquence sur l’esprit, et vice versa. En ayant ce comportement un peu passif (je gère quand ça m’arrive, mais je ne mets rien en place pour arrêter que cela se produise), je laisse une habitude s’installer, et nous savons tous que pour changer une habitue bien ancrée, cela peut être très difficile. Le véritable risque est que la situation empire et que le symptôme s’amplifie.
En continuant à combler nos émotions avec la nourriture, une mauvaise alimentation / Nutrition, nous le savons tous, va progressivement détériorer le corps et la santé.
Lorsque l’on parle de santé, c’est par exemple d’abord une prise de poids, mais ensuite l’usure de son foie, de son pancréas, de ses cellules digestives, de son microbiote intestinal. Le microbiote intestinal participe au fonctionnement du cerveau et à la régulation des humeurs. La dépression, par exemple, est un trouble mental qui touche plus de 264 millions de personnes de tous âges dans le monde. La compréhension de ces mécanismes est essentielle pour le développement de stratégies thérapeutiques efficaces 9 messages échangés entre le cerveau et l’estomac proviennent de l’estomac pour communiquer avec le cerveau, alors imaginez vous les messages que peut recevoir notre cerveau par le biais de ce que nous consommons de solide et de liquide ?!
Chaque élément de notre nutrition agit sur notre santé. Il est donc plus que vital de donner à notre corps les bons aliments, la bonne hydratation, si nous ne souhaitons pas dérégler littéralement notre corps.
Une meilleure nutrition est la clé d'une bonne santé physique autant qu'émotionnelle. Mais le travail sur l'émotionnel et les blocages internes est nécessaires pour pouvoir redonner son pouvoir à l'être.
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